Gloire aux Amoureux (*)
(*) Traduction de quelques passages d’un texte de l’écrivain marocain Med Azzedine Tazi publié dans «AL ITTIHAD AL ICHTIRAKI du 13/01/2006 »,
Une année s’est envolée, une nouvelle année surgit, aujourd’hui je parle amour.
Que se passe-t-il quand la flamme de l’amour s’éteint dans le cœur des hommes ?
L’homme, doit-il vivre dans les vestiges de son être ou doit-il inventer pour l’amour de nouveaux sentiers.
La flamme, son destin est d’être flamme, et est vouée à l’illumination éternelle.
Qu’on change de demeures, que l’existant supplante le néant, que le venant évince le quittant, les demeures ne seront en fin qu’une femme et pour une femme.
Là, où nostalgie et douleur se croisent;
Où les demeures s’érigent en barrages entre la mémoire et l’oubli;
Entre une lune qui s’en va et une lune qui jaillit;
Entre les entrailles que le corps délace, pour accueillir l’air d’amour, et les issues que les mains de la haine bloquent pour empêcher l’infiltration de l’air promis à susciter la flamme;
Ces mains détestables demeureront, à jamais, bondées d’un sale poids historique méprisant l’amour.
Viens chéri, ou chérie viens !
Quel appel ! Poétique, transparent et noble, duquel les lettres se libèrent et se dispersent pour se transformer en gestes seigneurs invitant à la tendresse, à l’affection et à la fidélité.
Il faut qu’une lune surgisse cette nuit, qui sépare les deux années,
Que tout le monde chante,
Que les cœurs des vierges battent,
Que les étoiles s’éparpillent dans le ciel à la place des feux d’artifice qui commémorent le nouvel an.
L’amour est un vaccin spirituel, que les vocables, débauche, haine et toutes les autres formes de bassesse, fuient.
L’amour n’a pas de sexe, n’a pas de race ni couleur.
L’amour n’est pas chrétien, ni juif, ni même musulman. Il est la jurisprudence de toutes les religions.
L’amour, qu’il soit blanc ou noir, prolétaire ou millionnaire, analphabète ou même savant, son fin noble est unique, détruire la haine et la rancune.