Alexandre et Diogène, Huile sur toile de Nicolas-André Monsiau, 1818 Alexandre et DiogèneA son arrivée à Athènes, Alexandre demande à voir le philosophe le plus célèbre de l'école cynique, Diogène, qui cherche la sagesse en vivant dans la pauvreté ( 413-323 avant J.-C. ).
Alexandre s'approche du vieil homme qui habite un tonneau dans la rue, et le salue:
"Je suis Alexandre le Grand!"
L'homme le regarde et dit:
"Et moi je suis Diogène le chien!"
Alexandre le voyant si pauvre lui demande ce qu'il veut. Avec ironie Diogène répond:
"Ôte-toi de mon soleil!"
Alexandre apprécie l'esprit du philosophe et s'en va en disant :
"Si je n'étais pas Alexandre, je voudrais être Diogène".
Cette anecdote nous enseigne une vérité fondamentale, celle du bien commun, un bien au-dessus du pouvoir et de la richesse. En effet, certains biens appartiennent à tout le monde ( le soleil, l'eau, l'air ) ou aux citoyens d'une ville ( les espaces publiques, les parcs, la rue et le trottoir ).
Si une administration publique ose vous priver de l'usage d'une partie importante de votre trottoir pour le céder à une entreprise privée, vous êtes en droit de dire haut et fort, comme Diogène...
"Ôte-toi de mon trottoir".